Question-Réponse n° 152
Que doit-on faire si l’on rate “l’ibaadat du premier jour” ?
Question d’une soeur de Gonesse (95) : « Dans vos articles de chaque mois, il y a des recommandations d’ibaadat spécial à faire le premier jour du mois et ceci même dès la première nuit. Ma question est : si l’on rate la première nuit, est-ce qu’on peut le faire après ? Car on peut arriver à ne connaître le début du mois que le lendemain alors que la première nuit est la veille au soir. Aussi, il m’est déjà arrivée de rentrer très tard à la maison le soir concernée et de regretter de ne pas l’avoir fait en temps et en heure.»
Réponse : En effet, chaque mois a son ‘ibaadat spécial “premier-jour”, souvent recommandé dès la première nuit de la visibilité de la nouvelle lune. Il est certain que le fait de le faire dans cette fameuse première nuit renferme tous les bénéfices spirituels et les “thawaabs” (récompenses) qui y sont attachés.
Mais en cas d’empêchement involontaire (mais surtout pas de négligence volontaire), on peut faire ces ‘ibaadats exceptionnellement le lendemain (mais pas plusieurs jours après) et dans les mêmes conditions annoncées (par exemple, si c’est stipulé après Maghrib ou après ‘Ishaa). Mais attention, cette exception est basée sur le fait d’une réelle impossibilité indépendante de notre volonté, comme vous employez vous-même le terme “rater”, puisque rater veut dire ne pas pouvoir faire quelque chose alors qu’on avait l’intention (niyyat) de le faire. Des hadiths nous enseignent que nos actes (‘amal) seront jugés selon nos intentions (niyyat). Reste à espérer qu’Allah nous accorde sa grâce pour nos bonnes intentions et nos efforts.
D’autres cas d’empêchement inclus la maladie, le haÿz (voir l’Espace-Dames), le voyage (musaafir) etc.