Question-Réponse n° 222
Les décorations lors de nos cérémonies religieuses sont-elles justifiées ?
Question d’un frère de Paris 17ème (75) : “Pourriez-vous me dire si on a le droit de décorer nos maisons, masjids ou tout autre lieux de prières ou de rassemblements avec des jeux de lumières, voire des versets du Quraan-sharîf lors des cérémonies religieuses comme le ‘Eid-é-Milâd-un-Nabi ou les ‘Urs-sharîf ?”
Réponse : Concernant les décorations et ornements pour les célébrations religieuses sunnites, on trouve son origine dans les principes de nombreux savants pieux qui puisent cet ordonnancement dans les versets du Quraan-sharîf comme : “Nous avons effectivement embelli le ciel le plus proche avec des lampes [des étoiles] dont Nous avons fait des projectiles pour lapider des diables” [sourah 67, verset 5 partiel].
Ceux qui éprouvent donc le contentement lors de ces cérémonies conformément à leur foi (imaan) et conviction (‘aqîdah) peuvent faire perdurer ces principes. Décorer pour les bien-aimés d’Allah résultera à être décoré à son tour par Allah et ses bien-aimés au jour du jugement dernier.
Bien entendu, ces décorations ne doivent pas comporter des symboles qui sortent du cadre du shari’at (comme des représentations humaines ou animales etc.). Elles sont axées sur l’aspect de scintillement et de brillance, qui est l’essence même du verset précité (lampes, étoiles). On voit, par ailleurs que la sainte-Ka’bah (Ka’bah-sharîf) à la Mecque est ornée du fameux ‘Rilâf’, qui est une toile ornementale recouverte elle-même de versets du Coran brodés en lettres d’or…
En revanche, c’est curieux qu’on constate étrangement des musulmans qui décorent leurs maisons de toutes sortes, ornent leurs vêtements et parures pour des occasions de fêtes souvent mondaines etc. mais sont tout-à-coup contre le principe d’orner pour la cause des célébrations religieuses, qui sont censées être des ‘ibaadats.
Pour une fois que les ‘strasses-et-paillettes’ soient utilisées pour les valeurs du deen, on ne s’en plaindra pas, certes en évitant tout-de-même de tomber dans l’excès.