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Notre îmân (foi) : De l’étincelle à la flamme !

Chers frères et sœurs, un grand mois béni vient de nous quitter. Un mois auquel nous n’avons aucune garantie de revoir celui de l’année prochaine. Tout ce qu’on peut encore souhaiter est qu’Allah ta’âlâ exauce nos ‘ibaadats et sacrifices faits durant tout le mois passé et nous accorde les récompenses (ajr-ô-thawâbs) promises.

Alhamdu-lillâh (Louanges à Allah !), le mois sacré de Ramadwân a permis aux musulmans de se mobiliser, de converger en masse vers les masjids (mosquées) sans compter qu’ils se sont fait un devoir de jeûner. Ainsi, la mosquée a retrouvé l’espace d’un mois, sa vie et sa beauté.

Comment expliquer ce phénomène ? Quelle pourra être l’explication à ce comportement si ce n’est le résultat de la foi (îmân en Allah) ! En effet, quel est le musulman qui ne connaît pas la grandeur, la splendeur et l’importance de ce grand mois ?

Le musulman sait bien que toute négligence de sa part mènerait à sa propre perte car le chef de tous les ‘farishtas’ (anges), Hazrat Jibraïl [a.s] (l’archange Gabriel) a maudit la personne qui ne serait pas parvenu à se faire pardonner pendant le mois sacré de Ramadwân et le chef de tous les ambiyas [a.s] (prophètes), Hazrat Muhammad Mustwafâ [s.a.w.] a dit « Aamiin » sur cette malédiction.

Si le îmân (la foi) du musulman fait qu’il tient ce mois avec tant de respect, alors où va son îmân dès l’apparition de la nouvelle-lune de ‘Eid-ul-Fitr (Shawwaal) lorsqu’il déserte la maison d’Allah. S’il connaît les bénédictions d’Allah ta’âlâ que comporte le mois sacré de Ramadwân, il doit aussi connaître les bénédictions que comporte la swalât (namâz).

S’il est conscient des conséquences graves découlant de son insouciance pendant le Ramadwân, il doit sans doute être également conscient des conséquences fâcheuses résultant de l’abandon de la swalât (namâz) par ailleurs. Pourquoi donc cette insouciance, cette indifférence à l’égard de ce grand et chef de tous les ‘ibâdats qu’est le namâz ?

Ces interrogations, fort malheureusement, nous mènent à faire un triste constat : Les musulmans en général, ont encore la foi alhamdu-lillâh, mais une foi, un îmân qui a perdu de son ardeur et il ne reste que des faibles étincelles. Un îmân vacillant. Autrement, comment un musulman avec un îmân ardent peut faire la sourde oreille à l’Âzân (l’appel à la prière) ? Comment peut-on concevoir qu’un musulman abandonne la swalât (namâz) sans aucun remord ou regret ? Alors que le saint Prophète [s.a.w.]  a dit que le namâz distingue le musulman du kâfirr (mécréant) et du mushrik (idolâtre).

Un tel imaan n’est pas suffisant pour assurer la protection contre la punition d’Allah ta’âlâ dans ce monde (dunya), dans la tombe (qabr) et dans l’au-delà (âkhirat).

Donc chers frères et sœurs, profitons de l’étincelle qu’était notre imaan pendant la période du Ramadwân, pour la ranimer et la convertir en flamme après le Ramadwân, pour le reste des mois, c’est-à-dire toute l’année. Car, ne l’oublions pas, la mort est proche, et c’est en ce monde d’ici-bas (dunyâ) qu’on ‘construit’ et prépare notre vie future dans l’au-delà (âkhirat) qui elle, sera éternelle.

Qu’Allah nous protège et nous aide tous. Âmîn !