Mère & Père
Ce dossier est fidèle à la partie ‘Droit-des-parents’ du livre intitulé “Huqouqul-waalidaÿn” écrit par le très grand érudit Imaam Ahlé-Sunnat, A’laa-Hazrat Ahmad Raza Khan Qaadiri Barelwi (r.a). Il est traduit et commenté par le Mawlana Hâfiz Qâri Ahmad Bashir Keenoo (Ile Maurice).
Allah subhaanahu wa ta’ala (gloire à lui) nous atteste dans le saint Coran, dans la sourate “Bani-Israaïl” (les enfants d’Israël) :
“Allah a ordonné de n’adorer personne à part de lui et de faire du bien envers vos mères et pères ou celui qui n’a que sa mère devenue vieille ou celui qui n’a que son père devenu vieux ou les deux devenus vieux, de ne pas les dire « ouf » et de ne pas les maltraiter. Les parler avec respect. Poser les ailes molles sur eux avec pitié et de dire « Ô mon seigneur, ayez pitié d’eux tout comme ils m’ont grandi depuis tout petit »” [sourah 17 – versets 23 & 24]
Leur vieillesse leur a fait acquérir la faiblesse physique. Ils n’ont plus de courage dans leurs corps tout comme tu l’étais dans ton tendre enfance, tes parents se sont retrouvés dans cette condition de faiblesse de nos jours et à ton tour, tu n’y échapperas pas non plus…alors ne les exclames pas « ouf » ou « ayo » et ne les maltraitent surtout pas. Parles leur avec des paroles respectables. Aies plein de respect envers eux dans tes conversations et comportements envers eux…
“Poser les ailes molles sur eux avec pitié” veut dire : agir avec douceur et pitié car ils sont fatigués. Vivre avec affection et amour envers eux. Parce que quand tu étais faible et désespéré, tes parents t’ont protégé, soulagé, réconforté, consolé, élevé avec affection, amour, sacrifice et peine !
Ils se sont sacrifié pour ta cause, ils se sont privé des plaisirs et autres fantaisies pour toi afin de te procurer ton bien et pourvoir à tes nécessités…donc, quant à toi, malgré que tu ne pourras jamais leur rendre ce qu’ils t’ont apporté, à ton tour de pourvoir à leurs besoins, les procurer sans hésitation et sans compter, et dépenser sur eux avec générosité.
Nous vous rappelons que dans les deux ayats (versets) précités, Allah ta’ala nous ordonne que sur terre, il faut toujours faire du bien envers ses parents et toujours rester dans leur servitude avec respect et pitié. Puisqu’on ne pourra jamais leur rendre en retour pour ce qu’ils ont œuvré pour nous, c’est pour cela qu’un vrai croyant et serviteur d’Allah doit toujours lever ses mains en direction d’Allah et demander toujours de la grâce et bénédictions sur ses parents. Et dans ses invocations, il dit :
« Ô Allah mon rab (seigneur), mes services et attentions envers mes parents ne suffiront pas à leur rendre leur dû par rapport à ce qu’ils ont fait pour moi. Mais toi, Ô Allah, verse leur tes bénédictions car tu es le seul à pouvoir leur récompenser de leur servitudes envers moi ». Et ce du’a doit être fait par un enfant pour ses parents et ceci durant toute leur vie et aussi après leur décès.
Voyons quelques masaaïl (règles) :
1 – Ne pas appeler les mères et pères par leurs noms (prénoms), car ça va à l’encontre du respect parental et peut les blesser. Mais en leur absence, on peut citer leur nom en référence quand on parle d’eux.
2 – Converser avec les parents la façon dont un esclave parle avec son maître ou un travailleur parle à son patron, c’est à dire avec crainte et respect.
3 – Le 24ème verset de la sourate Bani-Israaïl précité, nous montre que les du’as qu’on demande à Allah pour les musulmans leur permet de récolter la grâce (rahmat) et pardon (maghfirat) d’Allah. Ainsi même après leur décès, qu’on leur fait le Iswaalé-thawaab, c’est un du’a-é-rahmat qu’on leur fait. Donc cet aayat est aussi une preuve pour le Iswaalé-
thawaab.
4 – Dans le cas où les pères et mères sont des kaafirs (mécréants), demander le du’a-é-hidaayat pour eux est comme un du’a-é-rahmat en leur faveur.
Le du’a-é-hidaayat se fait comme suit : « Ô Allah, guide mon père et ma mère (qui sont non-croyants) dans le droit chemin en leur accordant la foi (imaan) et en sortant de l’infidélité (kufr).
Par ailleurs, Allah ta’ala a rappelé le peuple d’Israël (bani-Israaïl) le promesse qu’il leur avait fait. Ainsi, dans le sourah Baqarah (La Vache), Allah ta’ala dit :
“Et lorsqu’on fit la promesse avec le peuple d’Israël de n’adorer aucune divinité à part d’Allah et de faire du bien aux mères et pères”. [sourah 2 – verset 82]
Dans ce verset et dans les versets cités du sourah Bani-Israaïl, Allah nous ordonne de : premièrement, faire son ibaadat (adoration) et deuxièmement, agir en bien avec les parents. Par cela, on comprend donc, que la servitude (khidmat) des parents est obligatoire.
Agir en bien avec les parents veut dire : Ne leur prononcer aucune parole qui leur blesse ou ne faire aucune action qui leur donne des difficultés ou les faire du tort.
Et avec nos corps et biens, les servir. Qui veut dire être présent au moment où ils ont besoin de nous et dépenser pour eux.
Masaaïl (les règles) :
1 – Si les parents ont besoin de nos services, quitter les nawaafils pour leur servir, car leur droit de service passe avant les nawaafils.
2 – Les actions qui sont faraz ou waajib (obligatoires) ne doivent pas être quittés sur ordre des parents, par exemple les namazs (swalaats) faraz ou roza (jeûne) faraz.
Certaines façons de faire du bien aux parents selon les hadîths :
1 – Il faut avoir de l’amour pour eux (les parents) du fond du cœur
2 – Dans nos paroles comme nos actions et nos mouvements, il est obligatoire de les respecter
3 – En leur honneur et valeur, prononcer des paroles respectables
4 – Faires des efforts pour leur donner satisfaction
5 – Ne pas les priver de notre argent et nos biens
6 – Après leur décès, suivre les conseils qu’ils nous ont donnés de leur vivant
7 – Faire le Iswaalé-thawaab (sourah Al-faatihah et tilaawat-ul-quraan) et fairte la charité en leur nom
8 – Demander le du’a-é-maghfirat (pardon) pour eux auprès d’Allah
9 – Chaque semaine (et le plus souvent possible), aller faire le ziyaarat (pieuse visite) de leur qabarr (tombes) s’ils sont décédés
[Réf. Tafsîr Fat-hul ‘azîz & Tafsîr Khazaainul ‘irfaan]
A un autre endroit du saint Coran, Allah ta’ala ordonne aux humains d’agir envers leurs parents de la façon suivante :
« Nous recommandons aux gens leurs parents (pères et mères). Sa mère le porte dans son sein et endure peine sur peine, il n’est sevré qu’au bout de deux ans. Soit reconnaissant envers moi et envers tes parents. Vers moi tu seras ramené.
Et s’ils t’ordonnent à m’associer ce que tu ne sais pas, ne leur obéis point. Comporte toi honnêtement envers eux dans ce monde et suis le sentier de celui qui revient à moi. Vous serez ramené tous vers moi et je vous redirai ce que vous avez fait ». [sourah 31 – verset 14-15]
Note :
Faire du bien envers les parents mais tout en restant dans la limite de l’islamiquement raisonnable, c’est à dire, en les faisant plaisir, il faut faire attention à ne pas commettre des actions contre l’islam. Tout comme Allah ta’ala nous le rappelle en ces termes :
« Nous recommandons aux gens de tenir une belle conduite à l’égard des parents (pères et mères), s’ils t’engagent à m’associer d’autres divinité dont tu saches rien, ne leur obéis pas. Vous reviendrai tous vers moi et je vous informerai de ce vous avez œuvré ». [sourah 29 – verset 8]
Ce verset là fut descendu lorsque Hazrat Saa’d Bin Abi Waqaas (r.a), un des premier sahaabi qui faisait beaucoup de bien avec sa maman. Lorsqu’il entra en Islam, sa mère (fille d’Abu Sufyaan) qui s’appelait Hamna, lui dit : « C’est quoi ce nouveau chemin que tu as pris ? (c’est-à-dire islam) . Je fais serment que si tu n’arrêtes pas, je cesserai de manger et de boire jusqu’à ma mort. Ainsi tu seras blamé pour toujours pour avoir tué ta mère » . Alors sa vieille mère entama une grève de la faim d’un jour et d’une nuit sans même se mettre à l’ombre et pleine de faiblesse, elle pourvuivit le lendemain. Hazrat Saa’d Bin Abi Waqaas (r.a) dit à sa mère : « Ö maman, même si tu avait cent vies en sacrifiant une par jour, je ne quitterai jamais ce véritable chemin qu’est l’Islam. Manges ou non comme tu veux ! ». La maman fut désespérée et finit par reprendre de la nourriture. C’est à ce moment là qu’Allah révéla ce verset :
« S’ils t’ordonnent à faire le shirk (l’association d’autres divinités à Allah), ne leur obéis point parce qu’il ne faut pas obéir toute créature qui ordonne la désobéissance envers Allah ».
Allah dit aussi :
« Ô les croyants, soyez stricts observateurs de la justice quand vous témoignez devant Allah, même si cela est contre vous, contre vos parents, contre vos proches, vis-à-vis du riche ou du pauvre, Allah prime avant tout ». [sourah 4 – verset 135]
Voyons, à travers plusieurs hadîths, les recommandations du saint Prophète concernant de bien agir envers les parents :
Hadîth no.1
Hazrat Abou Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète a parlé 3 fois d’une personne ayant le nez souillé avec de la poussière. Les sahabas (r.a) ont demandé de quelle personne il s’agissait et le saint Prophète a précisé que c’est une personne qui ne c’est pas occupé de ses parents devenus vieux et n’a donc pas obtenu le paradis (jannat). Ce qui veut dire, s’occuper respectablement de ses parents surtout âgés, se récompense par le jannat. [sahih Muslim & Mishkaat sharîf]
Dans le hadîth précité, il y a un sévère avertissement d’un mauvais devenir dans l’au-delà (aakhirat) pour ceux qui n’agissent pas en bien envers leurs parents surtout lorsque ces derniers sont devenus âgés. Alors les personnes qui sont dans cette situation de désobeissance envers leurs parents, doivent réaliser la gravité de leur cas, par rapport à ce hadîth, et se repentir (faire le tawbah).
Hadîth no. 2
Hazrat Abou Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit : « Ne
désobéissez pas vos parents et faites attention de ne pas couper les relations familiales envers eux, car le parfum du jannat se sépare d’un mile de distance de celui qui désobéit à ses parents et coupe la relation familiale. Donc, une telle personne n’entrera pas au paradis tout comme celui qui commet l’adultère (zina) et aussi celui qui traîne ses draps avec fierté, c’est-à-dire un homme dont les vêtements dépassent la cheville par fierté. Parce que la fierté appartient à Allah seul ! ». [réf. Tafsîr Madaarik]
Hadîth no. 3
Hazrat Abdullah Ibn Umar (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit que parmi les grands péchés grâve, figure ceux qui insultent (jurons) leurs parents. Alors les sahabas (r.a) ont demandé au saint Prophète si gens qui insultent leurs parents existent vraiment ? Et le saint Prophète de répondre par l’affirmative et que les gens qui insultent les parents des autres, en retour les gens insulteront les siens. [réf. Bukhâri, Muslim, Tirmizi, Mishkât]
Hadîth no. 4
Hazrat Abou Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit : « Il y a 3 supllications (du’as) qu’Allah accepte :
– les du’as d’un opprimé (mazloum)
– les du’as d’un voyageur (musaafirr)
– les du’as d’un (des) parent(s) pour son (ses) enfant(s) »
[réf. Tirmizi sharîf]
Note : C’est pour cette raison qu’un enfant doit éviter de faire de tels actes que ses parents enverront de la malédiction sur lui, c’est à dire, que ses parents demandent de mauvais du’a envers lui. Et les parents aussi doivent de leur côté, ne pas faire de mauvais du’as pour leur enfants, car si ces du’as sont acceptés, ils risquent de regretter eux-mêmes. Il y a malheureusement beaucoup de cas comme celui-ci.
Hadîth no. 5
Hazrat Abdullah Ibn ‘Abbaas (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit que n’importe quel enfant obéissant qui porte un regard de bonté et de compassion sur ses parents, aura comme récompense de la part d’Allah ta’ala, un Hajj maqboul (un hajj exaucé). Les sahabas ont dit au saint Prophète « même s’il regarde ses parents ainsi 100 fois par jour ? » et le saint Prophète de répondre : « Oui, Allah est très grand et très généreux ! » [réf. Baÿhaqi, Mishkaat].
Qui veut dire que la récompense d’Allah est très vaste lorsqu’il s’agit d’un regard de bonté d’un enfant respectueux sur ses parents. La générosité d’Allah est sans limite dans le cadre des bonnes actions de ses serviteurs, rappelons nous que lorsque nous faisons 1 bonne action, Allah ta’ala nous récompense de 10 fois plus de thawaabs tout comme nous précise d’autres références, que pour 1 action de charité dans le chemin d’Allah, on est récompensé 10 fois plus, 70 fois plus voire même jusqu’à 700 fois plus.
Alors que lorsqu’on commet 1 péché, les anges inscrivent 1 péché seulement, et il est même dit qu’ils ne l’inscrivent pas tout de suite, ils attendent qu’on fasse le tawbah, c’est à dire la demande de pardon. Dans le cas qu’on s’excuse sincèrement auprès d’Allah, le péché n’est pas inscrit. Voilà la bonté sans limite d’Allah ta’ala, car si on ne fait pas de bonnes actions, on est perdants nous-mêmes et lorsqu’on arrive à pécher, il faut demander pardon avec toute sincérité et de façon à ne pas refaire de tels péchés.
Hadîth no. 6
Hazrat Abdullah Ibn Umar (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit que les péchés graves sont :
1- Le Shirk (idolâtrie, ou associer quelqu’un d’autre à Allah ta’ala)
2- La désobéissance des parents ou la coupure des relations envers eux
3- Prend la vie (tuer) quelqu’un sans raison du shariat
4- Faire de faux serments
[réf. Mishkaat sharîf]
Hadîth no. 7
Hazrat Abdullah Ibn ‘Abbaas (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit :
« Le jour du jugement (qiyaamat), celui dont la punition sera la plus dure sera celui qui aura tué un prophète ou qu’un prophète l’aura tué. Celui qui aura tué sa mère et/ou son père. Celui qui aura dessiné le portrait d’un être vivant. Et le savant ‘aalim) qui n’aura pas bénéficié de son éducation ». [réf. Durré Mansour]
Hadîth no. 8
Hazrat Abu Razîn Uqaÿli (r.a) était venu auprès du saint Prophète et lui a dit : « Ô Prophète , certainement mon père est très âgé et ne pourra pas voyager pour aller accomplir le hajj et il ne pourra non plus supporter la chaleur ». Alors le saint Prophète lui a répondu : « Accomplis le hajj pour ton père, toi ».
Hadîth no. 9
Hazrat Abdullah Ibn Umar (r.a) raconte qu’une personne était venu auprès du saint Prophète et lui a dit : « Ô Prophète , j’ai commis un grand péché et est-ce qu’il y a pardon (tawbah) à mon égard ? ». Nabi-é-karîm lui a demandé : « est-ce que ta mères est encore vivante ? ». Il répondit : « Non » et Nabi-é-karîm lui a demandé : « est-ce que la sœur de ta mère (khala) est encore vivante ? ». Il répondit : « Oui » et Rasoulullaah et lui a dit : « Agis bien envers ta tante ». [réf. Mishkaat sharîf]
Ce hadîth nous enseigne que le fait de faire du bien envers sa maman ou la sœur de sa maman, nous fait mériter le pardon d’Allah pour nos grands péchés. Qu’Allah nous donne le tawfîq (encouragement) pour faire des bonnes actions.
Hadîth no. 10
Hazrat Aîsha Siddîqa (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit :
« N’aura pas bien agi envers ses parents, celui qui les aura regardé d’un mauvais regard, c’est à dire regarder “de travers” ou avec colère etc… ». [réf. tafsîr Durré Mansour]
Hadîth no. 11
Hazrat Anas (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit :
« Celui qui veut qu’Allah augmente sa vie et sa nourriture, doit faire du bien à ses parents et garder de bonnes relations avec eux et leurs familles tout le temps ». [réf. tafsîr Durré Mansour]
Hadîth no. 12
Hazrat Abou Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète a dit :
« Faites attention avec les épouses des autres et restez honnêtes envers elles. Enagissant ainsi, c’est l’honneur de vos épouses mêmes qui seront préservé. Et faites du bien envers vos parents et ainsi vos enfants, à leur tour, vous ferons du bien. Et si l’un de vos frères vienne vous faire des excuses (vous demander pardon), excusez le même si vous êtes en raison ou en tort. Celui qui n’excuse pas (ne pardonne pas) son frère, ne viendra pas dans mon “hawzé-kawthar” (un bassin d’eau, le jour du qiyaamat), c’est à dire, n’aura pas d’eau à boire de mon “hawzé-kawthar” ». [réf. Mustadrak, Haakim]
Le bénéfice des connaissances A’la-Hazrat Imaam Ahmad Raza Khan faazil-é-Bareilly (r.a)
Lequel du père et de la mère, a plus de droit ?
Les droits du père sont extrêmement grands sur les enfants et les droits de la mère est encore supérieurs.
Commentaires (tafâsir) :
Dans la sourate 46, verset 15, que nous avons déjà cité, nous remarquons qu’au début du verset où Allah a ordonné de faire du bien aux parents, il (Allah) a tout de suite mentionné les souffrances de la mère et spécialement les difficultés qu’elle a subi, surtout lorsqu’elle nous a porter dans son ventre, lorsqu’elle nous a accouché et pendant les 2 années qu’elle nous a donné son sang à boire sous forme de lait. C’est pour ces raisons là que les droits de la mère sont devenus supérieurs.
Tout comme dans sourate 31, versets 14 & 15, Allah nous précise qu’il a conseillé l’être humain concernant les droits des parents. Sa mère l’aura porté durant sa grossesse avec difficultés sur difficultés et en sus, l’aura allaité pendant 2 ans, alors il faut reconnaître mon droit et me remercier et reconnaître les droits des parents et les remercier.
Allah n’a pas fixé des limites sur les droits des parents et a de plus, mentionné les droits des parents ensemble avec ses droits.
Dans le Tafsîr (commentaire) de “Khazaa-inul-‘irfaan”, Hazrat Mawlana Na’îmuddîn Muraadaabaadi (r.a) a souligné que Hazrat Sufyaan ibné Uyaÿnah (r.a) a dit : « Celui qui aura accompli les 5 namazs (swalaats) réguliers aura remercié Allah ta’ala et celui qui après ces 5 namazs là, demandent des du’a-é-maghfirat (du’a de pardon) pour ses parents, aura remercié ses parents ».
Ces deux ayats là et plusieurs hadîths encore nous montre que les droits de la Maman sont supérieurs à ceux du Papa.
Hadîth no. 1
Hazrat Aîsha Siddîqa (r.a) dit qu’elle a demandé au saint Prophète : sur les dames, les droits de qui, sont-ils supérieurs ?
Et le saint Prophète de répondre : « Son mari ».
Elle a ensuite poursuivi : sur les hommes, les droits de qui, sont-ils supérieurs ?
Et le saint Prophète de répondre : « Sa maman ».
[réf. Haakim-Baazaar]
Hadîth no. 2
Hazrat Abou Huraÿra (r.a) rapporte qu’une personne était venu auprès du saint Prophète et lui a demandé :
« Ô Messager d’Allah, qui mérite le plus mon affection ? »
Et le saint Prophète de lui répondre : « Ta maman ». La personne demanda : « Et ensuite ? »
Et le saint Prophète de lui répondre : « Ta maman ».
Et la personne redemanda : « Ensuite ? »
Et le saint Prophète de lui répondre : « Ta maman même ».
La personne demanda une quatrième fois : « Ensuite ? »
Et le saint Prophète de lui répondre la quatrième fois : « Ton papa ».
[Bukhaari & Muslim]
Hadîth no. 3
Le saint Prophète a dit :
« Je conseille aux hommes, la servitude envers leurs mères » et répéta ces propos 3 fois. Et la 4ème fois il dit : « Je conseille aux hommes, la servitude envers leurs pères ».
Qui veut dire que les droits de la mère sont supérieurs pour un garçon (un homme).
Ainsi, à titre d’exemples, il est faisable (mais pas obligé) de donner plus d’argent à la mère qu’au père. Ou de servir à boire à la mère d’abord ensuite le père s’ils ont tous les deux soif. Ou de servir la mère en premier lorsque les deux rentrent d’un voyage.
Si les parents arrive à se disputer, il ne faut pas que l’enfant se mette du côté de sa maman et faire du tort à son papa ou bien le regarde d’une façon dure ou bien lui parler méchamment ou bien lui regarder franc dans les yeux ou bien le frapper…tous ça est HARAAM (interdits).
En cas de dispute entre parents, il faut faire bien attention aux deux, sans délaisser les droits d’aucun d’entre eux deux, car notre jannat (paradis) ou notre jahannam (enfer) dépendent d’eux. Donc si l’on cause des difficultés à l’un d’entre eux, on risque la punition de l’enfer.
Allah ta’ala nous ordonne de faire du bien et de respecter les deux parents. Cependant, on a pas le droit de les obéir si leurs ordres sont contraires à l’islam, donc au deen. Par exemple, si la mère veut que l’enfant fasse du tort au père ou le père veut que l’enfant fasse du tort à la mère, l’enfant ne doit pas les obéir car c’est contre les préceptes d’Allah.
Les ulémas (savants) ont expliquer qu’en terme de rendre service, il faut avantager la mère et qu’en terme de respect, il faut avantager le père, car c’est le père qui a l’autorité sur la mère et sur les enfants aussi.
Droit des Parents après leurs morts.
1 – La préparation de leur mayyat, c’est à dire leur Ghussal-mayyat, Kafann (linceul), Namaz-janaazah et Dafann (enterrement), on doit les faire nous-mêmes pour nos parents avec une attention particulière aux sunnats (principes du saint Prophète ) et aux mustahabs (actes recommandés) puisque les âmes (rouhh) des parents reçoivent tous les barkats (bénédictions) et rahmats (grâces) d’Allah.
2 – Avec leurs décès, nos parents terminent leur vie, mais ne meurent jamais dans nos cœurs. Le muhabbat (l’amour) envers eux restent à tout jamais et se manifestent même, sous forme des du’a-é-maghfirat et iswaalé-thawaab que nous faisons pour eux. C’est comme continuer à entretenir des relations de muhabbat envers eux.
Donc, en ce sens, faites des du’a-é-maghfirat (du’as de pardon) pour eux régulièrement et ne pas le négliger.
3 – Faites de la charité (swadaqa) et les bonnes actions. Envoyez les thawaabs (récompenses) sur leur rouhh. Faites cela aussi longtemps que vous pouvez selon vos moyens et ne jamais y diminuer. Même vos autres ibaadats tels que namaz, roza etc… ayez une pensée pour eux, ils auront une part des thawaabs et celui qui fait ces actes là aura beaucoup plus de thawaabs.
4 – S’ils avaient des dettes, faites tout de suite le nécessaire de rembourser ces dettes au plus vite possible avec votre argent et sachez qu’en se faisant, c’est une chance que vous avez pour les deux mondes (le présent et l’au-delà). Si vous avez pas les moyens pour rembourser ces dettes parentales après leurs morts, prenez de l’aide avec les familles proches ou les gens généreux, bref, prenez la charge de rembourser les dettes de vos parents défunts.
5 – S’ils avaient des dettes envers Allah tels que le hajj qu’ils n’ont pas pu faire, alors les faire à leur place (après avoir fait son propre hajj) ou faire quelqu’un l’accomplir pour eux en lui donnant toutes ses dépenses. On appelle cela Hajj-badal (hajj-posthume). Aussi, les zakaats qu’ils n’avaient pas pu donner durant leur vies, les donner à leur place.
S’ils avaient des rozas manquants, leur faire le kaffaara. Bref, avec efforts, rembourser leurs dettes en les libérant de cette responsabilité. Leur rouhh auront de la tranquillité et seront ainsi libérés.
6 – Si les parents ont fait des wasiyyats (vœux) qui sont permis selon le shariat, il faut faire de son mieux pour les réaliser même s’il vous est difficile. Par exemple, s’ils ont dit de donner la moitié de leurs biens dans le chemin d’Allah, pour les non-héritiers. Selon le shariat, deux-tiers (⅔) reste pour les héritiers et un-tiers (⅓) pour les autres. Donc, même dans un tel cas, il est plus approprié que les enfants respectent les vœux des parents plutôt qu de réclamer leurs droits.
7 – Après leurs morts, réaliser leur serments. Par exemple si, avant leur mort, ils ont demandé à leurs enfants de pas aller dans tel ou tel endroit ou de ne pas faire telle ou telle action. Il faut s’attacher avec leur souhait avec considération comme ci ils étaient encore en vie. Ceci bien entendu, tant qu’il n’y a pas de contradiction au shariat. Après leur mort, faire les choses (permissibles) qu’ils aimaient.
8 – Tous les jumu’ah (vendredis), faites le ziyaarat (pieuse visite) sur leur qabar (tombe) et y lire le sourah Yaasîn à voix basse mais audible et envoyez le thawaabs sur leurs rouhhs.
Lorsque vous vous rendez dans un endroit et que leur qabar se trouvent sur le parcours, il ne faut pas aller et revenir de votre destination sans faire le ziyaarat sur leurs tombes, sauf empêchement.
9 – Entretenez de bonnes relations avec leurs familles tout au long de votre vie et agissez toujours en bien envers eux.
10 – Tout comme envers leurs amis, entretenez les mêmes bonnes relations.
11 – Ne jamais parler à mal des parents des autres, sinon les autres aussi vont parler du mal de vos parents. Le mal qu’on sème pour les autres, on finit par le récolter pour soi-même.
12 – Ne pas faire des gunahs (péchés) car tous les péchés qu’on fait leur donnent des taklîfs (difficultés) dans leur tombes (qabar). Tous les actions des enfants se présentent devant eux. Lorsqu’il voient des bonnes actions, ils sont contents et deviennent tristes pour les mauvaises actions. Il ne faut pas que les enfants rendent tristes leurs parents dans leurs qabars. Lorsqu’un enfant fait des péchés sur la terre après la mort de ses parents, c’est comme bafouer les droits des parents ! Alors qu’Allah nous ordonne de faire du bien aux parents durant leur vie tout comme après leur mort.
Allah ta’ala est Ghafour (Pardonneur), Rahîm (a de la Pitié), ‘Azîz (a de l’Honneur),
Karîm (Généreux).
Après avoir cité 12 de ces droits des parents après leur mort, voyons maintenant les hadîths les concernant.
Hadîth n° 1
Un sahaba ansaari (r.a) s’était présenté au saint Prophète et lui avait demandé : « Ô saint Prophète , après la mort de mes parents, est-ce qu’il y a des choses possibles que je puisse encore faire pour leur faire du bien ? ». Et au Prophète de lui répondre : « Oui, il y a 4 façons :
1- Faire la swalaat (namaz) pour leur rouhh
2- Demander des du’a-é-maghfirats pour eux
3- Après leur mort, suivre leur conseils donnés de leur vivant
4- Honorer leur proches familles et amis et bien agir envers eux »
[réf. Ibnun-Najaar, Sunnaan Baÿhaqi, Abu Daawoud, Ibn-Maajah, Ibné-Habbaan]
Donc, accomplissez au maximum en leurs noms, ces actions là, après leur mort.
Hadîth n° 2
Le saint Prophète a dit « Les pardons qu’un enfant demande pour ses parents après leur mort, sont un bien qu’un enfant fait envers ses parents ». [réf. Ibnun-Najaar]
Hadîth n° 3
Le saint Prophète a dit « Lorsqu’une personne arrête de demander des du’as pour ses parents, ses nourritures sont coupés ». [réf. Tibraani]
Hadîth n° 4 & 5
Le saint Prophète a dit « Lorsqu’une personne fait de la charité en plus, il le fait aussi pour ses parents, ainsi ses parents récoltent les thawaabs et ceci sans diminuer les thawaabs de l’enfant ». [réf. Tibraani, Ibné-Asaakir, Daïlami]
Hadîth n° 6
Un sahaba (r.a) s’était présenté au saint Prophète et lui avait demandé : « Ô saint Prophète , je faisais du bien envers mes parents quand ils étaient vivants, maintenant qu’ils sont décédés, comment puis-je encore faire leur faire du bien ? ». Et au Prophète de lui répondre : « Les biens que tu peux encore leur faire après leur mort, ce sont : quand vous faites vos namazs, faites les avec l’intention comme une part pour eux tout comme quand vous jeûnez (roza), faites les aussi avec l’intention comme une part pour eux » [réf. Livres de fiqah : Daar Qutni, Muhît, Taatar Khaaniya, raddul-Mukhtaar]
Qui veut dire, faire les namazs nafils, roza nafils et envoyer le thawaabs pour eux ou bien lorsqu’on fait nos namazs, avoir l’intention que nos parents aussi récoltent les thawaabs. En sus, nos thawaabs à nous ne seront pas diminués.
Hadîth n° 7
Rapporté par Hazrat Abdullaah ibné ‘Abbaas (r.a), le saint Prophète a dit « Celui qui accomplit le hajj pour ses parent ou rembourse leurs dettes, le jour du Qiyaamat, Allah ta’ala le lèvera en compagnie de gens de bien ». [réf. Tibraani]
Hadîth n° 8
Amîril-Muminîn (chef des croyants) Sayyidina Hazrat ‘Umar (r.a) était endetté de 86 mille dirhaams (ou dinaars). Peu avant sa mort, il dit à son fils Hazrat ‘Abdullah ibné ‘Umar (r.a) et il lui conseilla de rembourser sa dette en disant : « D’abord, vend mes biens, si cela suffit tant mieux. Sinon, consulte ma nation (qawm) dans la tribu des ‘Aadi pour leur demander de l’aide. Si là aussi, ça ne suffit pas, fais appel aux Quraÿsh. A part ceux-là, ne demande à personne ». Il demanda ensuite à son fils : « Prends la responsabilité de rembourser mes dettes ».
Son fils a pu obtenir la garantie de rembourser ses dettes et avait pris les Muhaajir et les ansaar comme témoins avant l’enterrement. Avant une semaine, alhamdu-lillaah, la dette fut remboursée.
[réf. Tabaaqat Ibn Sa’ad, rapporté par Hazrat ‘Uthmaan bin Urwa (r.a)]
Hadîth n° 9
Une dame de la tribu de Juhaÿna vint voir le saint Prophète et lui dit « Ô saint Prophète , ma maman fit la promesse d’aller accomplir le hajj mais décéda avant. Est-ce que je peux faire le hajj pour elle ? ». Et au Prophète de lui répondre : « Oui, fais le hajj pour elle. Si ta maman avait une dette, ne l’aurais-tu pas remboursé ? Cette promesse qu’elle a faite est une dette envers Allah, alors rembourse sa dette. Rembourser ce qu’on doit à Allah est plus important ». [réf. Bukhaari sharîf rapporté par Hazrat ‘Abdullah ibné Anas (r.a)]
Hadîth n° 10
Le saint Prophète a dit « Lorsqu’une personne accomplit le hajj pour ses parents après leur mort, ce hajj là est accepté (qaboul) pour lui et pour ses parents. Les rouhh (âmes) de ses parents sont contents. Devant Allah, cette personne là devient un enfant bon et obéissant et cela est inscrit dans livre de comptes (A’maal-naamah) ». [réf. Daarul Qutni]
Hadîth n° 11
Le saint Prophète a dit : « Une personne qui accomplit le hajj pour ses parents, le hajj est accompli pour eux et la personne qui l’accomplit reçoit les thawaabs de 10 hajjs ». [réf. Daarul Qutni]
Hadîth n° 12
Nabi-é-karîm a dit : « Celui qui :
1- accomplit le serment de ses parent après leur mort
2- rembourse les dettes de ses parents
3- ne parle pas du mal des parents des autres pour qu’en retour on ne dise pas de mal de ses parents
sera écrit dans son registre qu’il est un enfant obéissant envers ses parents même s’il désobéissait à ses parents de leur vivant.
Et celui qui :
1- n’accomplit pas le serment de ses parents
2- ne rembourse pas les dettes de ses parents
3- parle du mal des parents des autres
sera écrit dans son registre qu’il est un enfant désobéissant envers ses parents même s’il obéissait à ses parents de leur vivant ».
[réf. Tibrani rapporté par Hazrat ‘Abdur-Rahmaan bin Humaÿrah (r.a)]
Hadîth n° 13
Le Messager d’Allah a dit : « Celui qui fait le ziyaarat (pieuse visite) de la tombe (qabar) de sa mère et/ou son père, chaque jumu’a (vendredi), Allah Ta’ala pardonnera ses péchés et l’inscrira comme un enfant obéissant ».
[réf. Tirmizi sharîf rapporté par Hazrat Abu Huraÿrah (r.a)]
Hadîth n° 14
Rasoulullaah a dit : « Celui qui fait le ziyaarat au qabar de ses parents le jour du Jumu’a et il y lit le sourah Yaasîn, Allah ta’ala le pardonnera ».
[réf. Ibné ‘Aadi rapporté par Sayyiduna Hazrat Abu Bakr Siddîq (r.a)]
Hadîth n° 15
Nabi-é-karîm a dit : « Celui qui fait le ziyaarat au qabar de ses parents le jour du Jumu’a et il y lit le sourah Yaasîn, Allah pardonnera ses péchés au nombre de lettres que contient le sourah Yaasîn ». [réf. Ibné ‘Aadi, Daÿlami, Ibnun-Najaar, Rafaa’i, rapporté par Hazrat Aïsha Siddîqa (r.a) et son père (r.a)]
Hadîth n° 16
L’Apôtre d’Allah a dit : « Celui qui fait le ziyaarat au qabar de ses parents avec l’intention sincère d’obtenir les thawaabs (récompenses), il obtient les thawaabs d’un hajj mabrour (hajj exaucé) et celui qui fait le ziyaarat au qabar de ses parents régulièrement ou souvent, les farishtas (anges) viendront faire le ziyaarat de son qabar après sa mort »
[réf. Tirmizi, Ibné ‘Aadi rapporté par Hazrat ‘Abdullaah ibné ‘Umar (r.a)]
Hadîth n° 17
Nabi-é-karîm a dit : « Celui qui, le jeudi soir entre les namazs de Maghrib et Isha, lit 2 raka’ats de namaz nafil, dans chaque raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lit 1 fois Aayaatul-kursi, 5 fois le sourah Al-Ikhlaass, 5 fois le sourah Al-Falaq, 5 fois le sourah An-Naass et après le salaam, lit 15 fois le istighfaar (astaghfirullaaha rabbii…) et plus 15 fois le daroud sharîf. Ensuite il envoie les thawaabs de ce namaz à ses parents, aura alors accompli les haqq (droits) des deux. Et à part d’Allah, nul ne sait la quantité de thawaabs que comporte ces deux raka’ats ». [réf. Nuzhatul Majliss]
Hikaayat n° 1 (événement vrai)
Imaam Jawzi Muhaddith (r.a) dans son livre “’Uyounul hikaayat”, rapporte un événement conté par Hazrat Muhammad Ibné al ‘Abbass Warraaq (r.a) comme suit : « Un père voyageait avec son fils et en chemin le papa décéda dans une forêt et le fils enterra son père sous un arbre et continua son voyage. Sur son chemin du retour durant la nuit, il repassa dans les parages du lieu où son père était enterré mais a omis de faire son ziyaarat (pieuse visite de sa tombe). Soudain, il entendit une voix lui parlait : « on t’a observé et tu es passé par ce bois où il y avait un ejeune personne enterrée et tu n’as pas jugé bon d’aller lui parler (rendre visite) alors qu’il était là, à deux pas ! S’il était à ta place et toi à la sienne dans le qabar, ton papa serait revenu te faire le salaam (te rendre visite) ».
Quelle leçon !
Hikaayat n° 2 (événement vrai)
Hazrat ‘Allaama Abdur-Rahmaan Swafouri (r.a) dans son livre “Nuzhatul Majaaliss”,
raconte qu’il y avait un homme pieux (wali, ami d’Allah) et que sa mère aussi était waliyaa (amie d’Allah). A l’approche du décès de cette dernière, elle dit à son fils : « Ô ma fortune ! Ô celui en qui j’ai confiance durant ma vie terrestre et au-delà ! Jusqu’à ma mort, ne laisse pas désespérée et ne me laisse avec anxiété dans ma tombe (qabar). Depuis le décès de sa maman, chaque jumu’a (vendredi), son fils va faire son ziyaarat et demande des du’as pour sa maman et tous ceux de la voisinage du qabar de sa maman. Un jour, il rêva da sa maman et lui demanda dans quelle condition était cette dernière. Sa mère lui dit : « La mort était bien dure et que par le fazal (faveur) d’Allah, je me porte bien dans mon barzakh (la vie au qabar). J’ai reçu un matelas en soie et jusqu’au jour du qiyaamat (jour du jugement dernier) j’aurai du parfum et que le matelas restera en dessous de moi. Ô mon fils, continue à faire mon ziyaarat chaque jumu’a et ne néglige jamais cela, car moi et mes voisins recevons beaucoup de bénédictions par ta visite (ziyaarat) et tes du’as (supplications).
Hadîth n° 18
Nabi-é-karîm a dit : « Celui qui voudrait faire du bien envers son père qui est dans son qabar, doit après la mort de son père, faire du bien envers la famille et les amis de son père ». [réf. Abu Ya’laa, Ibné Habbaan]
Hadîth n° 19
Le saint Prophète a dit : « Parmi les bonnes actions qui consistent à faire du bien envers le papa, c’est de garder des bonnes relations avec ses amis ». [réf. Tibrani, rapporté par Hazrat Ibné ‘Abbaas (r.a)]
Hadîth n° 20
Nabi-é-karîm a dit : « Sans doute que parmi les bonnes actions qui consistent à ce qu’un enfant fasse du bien envers son père après sa mort, c’est de garder des bonnes relations avec ses amis ». [réf. Bukhaari, Mulim, Abu Daawoud, Tirmizi, rapporté par Hazrat ‘Abdullah ibné ‘Umar (r.a)]
Hadîth n° 21
L’Apôtre d’Allah a dit : « Préservez l’amitié des parents en gardant l’amitié pour leurs amis. Et ne coupez pas les relations avec leurs amis, sinon Allah éteindra ta lumière » [réf. Tibrani, Bukhaari, rapporté par Hazrat ‘Abdullah ibné ‘Umar (r.a)]
Hadîth n° 22
Le Messager d’Allah a dit : « Chaque lundi et jeudi, les actions se présentent devant allah et les ambiyas (prophètes) (a.s) et chaque vendredi, les action se présentent devant les parents défunts. Ils sont contents des bonnes actions et leurs visage s’illuminent. Alors, craignez Allah et ne faites pas de peines à vos morts ».
[réf. Imaam Haakim, rapporté par le père de Hazrat ‘Abdul ‘Aziz (r.a)]
Note :
En réalité, jamais l’être humain (insaan) ne pourra accomplir ses droits envers les mères et pères, car ils sont la raison même de notre existence et de notre vie. Tous les faveurs du dunya (ce monde) et de deen (religion) que les enfants obtiennent, c’est par l’intermédiaire des parents car c’est dans la vie et l’existence qu’on obtient toute chose.
La vie des enfants dépendent des parents, car il faut des parent pour avoir des enfants. Un enfant ne pourra jamais se dégager de ces responsabilités là.
Les enfant devront éternellement les parents pour les maux et peines qu’ils ont eu pour les élever, les difficultés qu’ils ont subi pour la tranquillité et le repos des enfants.
Les parents sont comme une protection tout comme Allah et son messager nous protègent. Les parents sont le reflet du nourricier qu’est Allah rabbul ‘aalamîn et rahmat (pitié) du rahmatul-lil ‘aalamîn .
C’est pour cette raison que qu’Allah ta’ala a mentionné les droits des parents ensemble avec ses ibaadats surtout dans le verset 14 de la sourate 31, cité plus haut.
Donc, puisqu’il est impossible d’accomplir les droits des parents, de cette façon nous a ordonné de lui demander des du’as et il n’y a qu’Allah qui connaît mieux la manière dont il faut lui demander. Ainsi, dans le sourah 17, verset 24, Allah ta’ala nous enseigne de dire : « Rabbir-hamhumaa kamaa rabbayaanii swaghiiraa », qui se traduit : « Ô mon rab (seigneur) ayez de la miséricorde sur eux deux (maman et papa) tout comme ils m’ont élevé depuis tout petit ».
Qui veut dire que mes services pour eux tout au long de ma vie ne suffiront pas à leur récompenser pour toutes les peines qu’ils ont subi en se consacrant à moi pendant mon enfance, sans compter les peines ultérieures qu’ils ont eu à me grandir par la suite (nourriture, éducation et autres nécessités).
Citons un événement : Une fois, un sahaba (r.a) s’était présenté au Messager d’Allah et lui a dit : « J’ai du porter ma maman sur mon cou, dans un chemin si chaud, qu’il ferait griller de la viande sur ses rochers, et je l’ai fait sur une distance de 6 miles. Est-ce que j’ai accompli ses droits par ces efforts et peines là ? ».
Chers enfants, écoutez bien la réponse du prophète :
Le saint Prophète répondit : « Par rapport à la quantité de douleurs que ta mère a souffert au moment de te mettre au monde, peut-être que tu lui a rendu pour une toute petite douleur parmi toutes ces douleurs qu’elle a subi, et c’est même pas sûr ».
Qu’Allah récompense nos parents pour toutes les peines qu’ils on eu à nous grandir, aamîn, aamîn, thumma-aamîn, yaa rabbal-‘aalamîn.
Les mauvaises conséquences pour ceux qui désobéissent leurs parents.
Désobéir ses parent c’est comme désobéir Allah ta’ala jalla jalaaluhu. La colère des parents c’est comme la colère d’Allah ta’ala.
Une personne qui satisfait ses parents peut lui faire avoir le jannat (paradis) et celui qui met en colère ses parents peut lui faire avoir le jahannam (l’enfer).
Tant qu’il n’aura pas rendu ses parents heureux, aucune action faraz (obligatoire) ou nafil (surérogatoire) ne sera pas accepté. Sans compter les punitions du aakhirat (l’au-delà), il aura beaucoup de problèmes en ce monde même. Qu’Allah nous préserve d’un tel sort.
Ceux qui n’agissent pas bien envers ses parents, il est à craindre qu’il ne pourront pas lire le kalimah avant de mourir, qui signifie que leur dernier soupir sera d’un mauvais résultat, qui veut dire qu’ils mouront sans imaan (la foi).
Hadîth n° 1
Nabi-é-karîm a dit : « Faire le itwaa’at (obéir) d’Allah c’est quand on obéit son papa et désobéir Allah c’est quand on désobéit à son papa ».
[réf. Tibraani, rapporté par le père de Hazrat Abu Huraÿra (r.a)]
Hadîth n° 2
Rasoulullaah a dit : « Il y a le contentement d’Allah dans le contentement de son papa et il y a la colère d’Allah dans la colère de son papa ».
[Tirmizi, Ibn Habbaan, Haakim]
Note : Dans les 2 hadîths précités, qui parlent du père, les droits de la mère y sont aussi incluts.
Hadîth n° 3
L’Apôtre d’Allah a dit : « Les mères et pères sont ton jannat (paradis) et ton jahannam (enfer) ».
[réf. Ibné Maajah, rapporté par Hazrat Abu Huraÿrah (r.a)]
Note : Qui veut dire, à toi de les respecter, les servir, les honorer et d’observer leurs droits pour “décrocher” ton paradis. Les négliger reviendrait à te faire “récolter” ton enfer…
Hadîth n° 4
Le messager d’Allah a dit : « Le papa est la porte du milieu parmi les portes du jannat (paradis) et donc à toi de perdre cette porte avec tes mains ou au contraire, la préserver ».
[réf. Tirmizi, Ibn Habbaan, rapporté par Hazrat Abu Darda (r.a)]
Hadîth n° 5
Le saint Prophète d’Allah a dit : « Il y a 3 sortes de personnes qui n’entreront pas au paradis :
– Celui qui désobéit aux parents
– Celui qui entraîne [soutirer] les enfants pour qu’ils deviennent mal élevés (méchants)
– Une dame qui imite les hommes
[réf. Nisaaï, Bazzaar, Haakim, rapporté par Hazrat Abdullaah ibné Umar (r.a)]
Hadîth n° 6
Le messager d’Allah a dit : «Il y a 3 sortes de personnes qu’Allah n’accepte pas leur actions (ibaadats) faraz et nafil :
– Celui qui désobéit aux parents
– Celui qui reproche les mendiants
– Celui ki n’accepte pas le destin (bon et mal viennent d’Allah)
[réf. Ibné ‘Aaswim, rapporté par Hazrat Abu Umaamah (r.a)]
Hadîth n° 7
L’Apôtre d’Allah a dit : « Les punitions de tous les péchés, Allah peut l’infliger jusqu’au qiyaamat s’il le veut, mais lé péché qui consiste à désobéir les parents, le pécheur l’aura de son vivant même, c’est à dire que la punition commencera avant même sa mort (sur terre même). [réf. Haakim, Tibraani, rapporté par Hazrat Abu Bakr Siddîq (r.a)]
Hadîth n° 8
Le messager d’Allah a dit à 3 reprises : « Voulez-vous que je vous indique le plus péché ? »
Ses compagnons (r.a) répondirent : « Indiquez nous Ô Prophète d’Allah » qui répondit « Associer quelqu’un à Allah ta’ala et causer des misères aux parents ».
[réf. Bukhaari, Muslim, Tirmizi, rapporté par Hazrat Abu Bakr Siddîq (r.a)]
Hadîth n° 9
Le Prophète d’Allah a dit à 3 reprises : « Il y a de la malédictions sur la personne qui cause des misères à ses parents » [réf. Tibraani, Haakim, rapporté par Hazrat Abu Huraÿrah (r.a)]
Hadîth n° 10
Un jeune garçon était dans la condition de Nazaa (sakraat, l’agonie) et sa famille avait du mal à lui faire lire le kalimah, il y arrivait pas. Le Prophète d’Allah a appris la condition dans laquelle il se trouvait, vint vers lui et lui demanda de lire : « Laa ilaaha illallaahu ».
Le garçon répondit : « Je n’arrive pas à lire ».
Le Prophète d’Allah lui demanda : « Pourquoi n’arrives-tu pas à lire ? ».
Les compagnons (r.a) dirent : « il a causé des misères à sa maman !»
Le Prophète d’Allah fit appeler la maman qui était mécontente à l’égard de son fils et lui demanda : « Est-ce que c’est ton fils ? ». Elle répondit : « Oui ».
Le Messager d’Allah reprit : « Si on allume un grand feu et on te demande d’y jeter ton fils, l’accepteras-tu ? ».
La maman dit : « Non, je ne laisserai pas brûler mon fils dans le feu ! »
L’Apôtre d’Allah dit : « Avant qu’il ne brûle dans le feu du jahannam (l’enfer), fais qu’Allah et moi des témoins que tu le pardonnes ».
Ensuite la maman fit le serment qu’elle pardonnait son fils et ce dernier a pu aussitôt lire le kalimah et décéda peu après.
Le Prophète d’Allah dit : « Tous éloges à Allah, qui l’a épargné du feu de l’enfer par mon intercession et conseil ».
[réf. Tibraani, rapporté par Hazrat Abdullah Ibné Awfa (r.a)]
Hikaayat (événement vrai) sur le manque de respect envers la maman :
Hazrat ‘Awwaam bin Hawshab (r.a) qui était un grand taabi’i, décédé en l’an 148 Hijri, a dit : « Je voyageais dans un endroit où il y avait un qabarastaan (cimetière) et à l’heure de ‘Assar, un qabar (une tombe) s’est ouvert et une personne sortit avec une tête en forme d’âne (bourrique) et un corps en forme humaine. Il cria 3 fois avec une voix d’âne et rentra dans son qabar. Dans une maison proche du qabarastaan, une dame qui y vivait, faisait des tissus avec du fil en coton. Une autre dame de cette endroit me dit : « Vous voyez cette vieille dame, c’est elle la mère de la personne qui est dans ce qabar. Il était alcolique et le soir quand il rentrait à la maison, sa maman lui conseillait : « Ais peur d’Allah ! Jusqu’à quand tu continuera à boire cette malpropreté ? ». Le fils répondait : « Pourquoi me cries-tu comme une bourrique !? ». Depuis sa mort, chaque jour à l’heure du ‘Assar, sa tombe s’ouvre et il crie 3 fois comme un bourrique et rentre à nouveau ». [Asbahaani, Shar hul huqouq li tarhil ‘aqouq]
Faire du bien envers les mères et pères est meilleur que faire le jihaad (guerre sainte dans la voie d’Allah) et le hijrat (émigration vers Médine). Le saint Prophète donna de la valeur à la servitude des parents plus que le jihaad dans la voie d’Allah.
Hadîth n° 1
Hazrat Abdullah Ibné Mas’oud (r.a) raconte : « J’ai demandé à Nabi-é-karîm quelle action qu’Allah aime le plus ? »
Le Prophète d’Allah répondit : « Faire le namaz à son heure ».
Je demanda : « Ensuite, quelle action ? »
Prophète d’Allah répondit : « Faire du bien envers ses parents ».
Je redemanda : « Ensuite, quelle action ? »
Prophète d’Allah répondit : « Faire le jihaad dans le chemin d’Allah ».
[Bukhaari, Abu-Daawoud, Musnad Ahmad]
Note : Faire du bien envers les mères et pères, ce n’est pas seulement les servir, mais aussi les obéir régulièrement et ne pas contrer leur ordres (pourvu que leurs ordres soient selon le deen, c’est à dire, le Quraan et hadîth). Aussi, prendre soin d’eux et ne pas faire des actions qui les rendront mécontents, même s’il ne l’ont pas spécialement empêché. Obéir ses parents et les rendre heureux, c’est waajib (obligatoire) et par contre, les rendre mécontents, c’est haraam (interdit).
Hadîth n° 2
Hazrat Abdullah Ibné Umar (r.a) raconte qu’une personne vint au prophète d’Allah et dit : « Ô Prophète d’Allah , je fais le baÿ’at (promesse) avec vous pour faire le hijrat (émigration) et le jihaad (guerre sainte) avec l’intention pour obtenir les récompenses d’Allah ».
Le Prophète d’Allah lui demanda : « Est-ce que un d’entre tes parents est encore vivant ? ». La personne répondit : « Oui, ils sont tous les deux vivants ». Le Prophète d’Allah dit : « Cherches-tu vraiment des récompenses auprès d’Allah ? ». La personne répondit : « Oui ». Le Prophète d’Allah répondit : « Va vers tes parents et fais leur khidmat (servitudes) ». [Muslim].
Hadîth n° 3
Selon un autre riwaayat (récit), Hazrat Abdullah Ibné Umar (r.a) a dit : « Une personne vint au prophète d’Allah et dit : je fais la promesse à vous pour faire le hijrat et quittant mes parents pour venir vers vous, ils étaient en train de pleurer ». Le Prophète d’Allah lui dit : « Retourne vers tes parents et fait leur rire cette fois ci ».
Hadîth n° 4
Hazrat Abu Saïd Khudri (r.a) raconte qu’une personne vint du Yemen et fit le hifrat et vint au prophète d’Allah qui lui dit : « Est-ce que tu as encore des proches au Yemen ? ». La personne répondit : « Il y a mes parents ». Le Prophète d’Allah lui demanda : « Est-ce qu’il t’ont donné la permission d’émigrer (faire le hijrat) ? ». La personne répondit : « Non ». Alors, le saint Prophète d’Allah lui dit : « Retourne vers eux et demande leur la permission, s’ils t’autorisent, tu viendras faire le jihaad, et sinon tu resteras auprès d’eux pour les servir et respecter leurs droits ». [Abu Daawoud]
Hadîth n° 5
Hazrat Mu’awiya bin Jaahima (r.a) raconte que son père (Hazrat Jaahima r.a) vint au Prophète d’Allah qui lui dit : « J’ai l’intention de faire le jihaad et suis venu vous demander conseils ». Le Prophète d’Allah lui demanda : « Est-ce vous avez encore votre maman ? ». La personne répondit : « Oui ». Alors, le saint Prophète d’Allah lui dit : « Continuez à faire son khidmat (servitude) car le jannat (paradis) est sous ses deux pieds ». [Ibné-Maajah, Nisaai, Haakim, Muslim]
Hadîth n° 6
Dans Tibraani sharîf, il y a un autre riwaayat de cette façon : Moi (Hazrat Jaahima r.a) vint vers le Prophète d’Allah pour obtenir ses conseils pour pouvoir faire le jihaad, et le Prophète d’Allah me demanda : « As-tu encore tes mère et père ? ». Je répondit : « Oui ». Alors, le saint Prophète d’Allah lui dit : « Restez à leur servitude car le jannat (paradis) est sous leurs pieds ». [Tibraani]
Hadîth n° 7
Hazrat Talha bin Mu’awiya Salaami (r.a) raconte qu’il vint au Prophète d’Allah qui lui dit : « J’ai l’intention de faire le jihaad dans le chemin d’Allah ». Le Prophète d’Allah lui demanda : « Ta maman est-elle encore vivante ? ». Je répondit : « Oui ». Alors, le saint Prophète d’Allah m’a dit : « Reste auprès des deux pieds de tes parents, le jannat (paradis) y est en dessous ». [Tibraani]
Note : Le Prophète d’Allah a témoigné que Hazrat Uwaÿss Qarni (r.a), qui est considéré comme le chef de tous les taab’îns (sayyidut-taabi’în), qui vivait au loin (Yemen), n’a pas pu faire le déplacement pour venir à la rencontre du saint Prophète de son vivant et le voir, pour la Ô combien noble raison : qu’il était occupé à la servitude de sa maman !
Qu’Allah nous encourage tous à faire correctement ce grand ‘ibaadat qui consiste à honorer nos parents ! Aamîn ! Car demain, ce serons nous en tant que parents qui en récolterons de même de nos enfants.