Le cinquième jour de la semaine islamique c’est “Yawm-ul-Khamîss” dit Jeudi.
C’est un jour pourvu de vertus comme il est fait mention dans plusieurs hadîths.
Le saint-Prophète [s.a.w.] a dit que devant Allah, il n’y a pas d’équivalent en jour béni comme les journées et nuits de jeudi et vendredi réunis. Le saint-Messager [s.a.w.] a précisé aussi que les lundis et jeudis, les actes des humains (insân) sont présentés Allah ta’âlâ, qui pardonne ses serviteurs, excepté ceux qui ont de la haine et qui divisent les familles et les gens. Allah suspend son pardon pour ces gens-là jusqu’à ce qu’ils cessent leurs mauvais sentiments et leurs mauvaises actions.
Rasoûl-é-Karîm [s.a.w.] préférait toujours débuter les voyages les jeudis. Dans le cadre des guerres saintes, pour défendre l’islam, les musulmans débutaient leurs déplacements les jeudis même.
Umm-ul-Mu.minîn (mère-des-croyants) Hazrat Bibi ‘Âïshâ Siddîqâ [r.a.] rapporte que le saint-Prophète [s.a.w.] a dit : “Si mon ummat (peuple) ne sentirait pas la chose difficile, ce serait un ordre que j’aurais donné pour ne pas voyager le mercredi, mais plutôt d’y préférer le jeudi, parce que j’aime cela”.
Le jeudi est un jour pourvu de bénédiction spéciale lorsqu’on a des choses de nécessités à demander à Allah. Rassoûlullah [s.a.w.] a démontré, aux swahâbas qui voulaient connaître l’importance du jeudi, que ce jour-là est propice pour demander des choses nécessaires à Allah et inshâ-Allah les demandes seront exaucées. Ainsi, lorsqu’on a un projet, il est toujours préférable de le débuter un jeudi en vue d’obtenir du succès dans cette entreprise.
Lorsque le roi d’Égypte (Miswr) avait fait enlever Hazrat Bibi Sârah qui était en voyage, à ce moment-là, Hazrat Ibrâhîm [a.s.] avait imploré de l’aide d’Allah. Le roi fut devenu aveugle. Ce dernier avait fini par demander pardon à Hazrat Ibrâhîm [a.s.] tout en libérant son épouse Sârah [r.a.], en disant qu’il ne connaissait pas la valeur de Hazrat Ibrâhîm [a.s.]. Et lorsque le prophète [a.s.] avait fait des du’âs à Allah pour que le roi redevienne voyant, ce dernier avait recouvré la vue.
Alors, le roi, ravi d’avoir retrouvé la vue, avait donné en cadeau à Hazrat Ibrâhîm [a.s.], une servante pieuse en la personne de Hazrat Bibi Hajrah [r.a.] qui par la suite devint son épouse, puis la maman de Hazrat Ismâ’îl [a.s.]. C’était un jeudi que Hazrat Ibrâhîm [a.s.], par l’aide d’Allah, avait retrouvé Hazrat Sârah [r.a.] et avait reçu en cadeau la pieuse Hazrat Hajrah [r.a.].
C’est aussi un jeudi que Nabi Hazrat Yoûsuf (le prophète Joseph) [a.s.], après une longue séparation, avait rejoint son père Nabi Hazrat Ya’qoûb (le prophète Jacob) [a.s.] et ses frères.
À noter aussi que le premier-Jeudi de chaque mois, renferme une grande valeur spirituelle, car, à travers le temps, les Awliyâ-Allah (amis-d’Allah) procédaient, en tant que guides-spirituels (Pîrr-ô-Murshid) à la “remise” des fameux “Baÿ’at” (engagement-spirituel) aux adeptes, également la remise des “Khilâfat” (intronisation au califat), le premier-jeudi des mois.
De cette manière, si l’on ne peut pas jeûner (roza) tous les jeudis, il est bon de le faire au moins le premier-jeudi de chaque mois.
Hazrat ‘Abdullâh ibné-‘Abbâss [r.a.] a dit que : « Le saint-Prophète [s.a.w] m’a conseillé d’accomplir 2-raka’ats de namâz-é-Nafil les jeudis. Dans chaque raka’at, après le soûrah al-Fâtihah, lire 5 fois le “Âyat-ul-Kursiy” et 5 fois le soûrah al-Ikhlâss. Après le Salâm, relire 5 fois “Âyat-ul-Kursiy” et ensuite demander à Allah d’accepter mes du’âs ».
Le saint Messager-d’Allah [s.a.w.] a aussi indiqué que le croyant qui, le jeudi, dans la journée ou le soir, lit le soûrah “ad-Dukhânn” (la Fumée) [soûrah n° 44], inshâ-Allah, il sera préservé dans le chemin de l’islam. Allah exaucera ses du’as faits pour lui et en faveur de sa famille et ses parents.