Question-Réponse n° 67
Est-ce que la femme musulmane a le droit de travailler ? Et dans quelles conditions ?
Question d’une jeune fille de Paris : « Je voudrais savoir si la femme musulmane a le droit de travailler ? Et si oui, quelles en sont les conditions ? »
Réponse : Avant tout la référence islamique nous fait voir un exemple évident de la femme commerçante donc “professionnelle” en la personne de la première épouse du saint Prophète , Hazrat Bibi Khadîjah-tul-kubrah (binti Khuwaÿlid) r.a, laquelle donna naissance à 6 (des 7) enfants du saint Prophète .
Mais il faut noter que celle-ci fut devenue à la tête de son commerce, par nécessité, après le décès de son deuxième mari (elle était mariée par deux fois avant d’épouser le saint Prophète ). Car l’Islam de cette époque préconisait à la femme essentiellement le rôle d’épouse au foyer et mère des enfants avec fonction déterminante au sein de la famille et dans la tenue de la maison pendant que le mari travaillait. Par la suite, les femmes ont commencé à jouer des rôles plus “indispensables” sur les champs de batailles et aussi lors des expéditions, qui leur donnèrent l’occasion de démontrer leur compétences et aptitudes “professionnelles” tout en conservant leurs places ô combien irremplaçables au sein des foyers, car elles étaient avant tout des croyantes exemplaires en tout honneur.
Ensuite vinrent les époques des contraintes économiques, où pour échapper à la misère, la femme fut tolérée à travailler sur l’autorisation de leurs maris, épaulant ainsi ce dernier pour faire vivre la famille. Donc, même là, la nécessité fut encore à la base de cette “évolution” et ces pays dits islamiques, imposaient une tenue et une conduite de deen à ces femmes sur leurs lieux de travail.
De nos jours, des pays islamiques radicaux interdisent les femmes de travailler alors que d’autres, modérés, leur permettent. Dans les pays non-islamiques, les femmes musulmanes travaillent épaulant leurs maris pour supporter les charges de la famille auxquelles une seule personne ne suffit plus, ce qui est logique et acceptable. Mais cette liberté professionnelle s’est vue compliquée, au nom de l’émancipation de la femme dans des pays non-musulmans, par l’adoption hélas, de tenues, d’habitudes et de comportements contraires au deen Islam, qui fait perdre à la femme musulmane, une partie de son honneur (‘izzat).
Voilà, pour cette chronologie historique sur le sujet de votre question qui résulte en conclusion, que selon le “Ijma” (consensus des juristes de l’Islam) que le deen ni n’interdit, ni recommande à la femme de travailler, car il est basé sur le bon vouloir du mari et surtout sur la nécessité familiale ou personnelle. Et puisque dans la deuxième partie de votre question, vous demandez quelles en sont les conditions dans l’hypothèse affirmative, c’est ainsi que nous mettons l’emphase sur les tenues et les comportements.