Question-Réponse n° 194
Les musulmanes peuvent-elles porter le Sari ?
Question d’une jeune fille de Beau-Bassin (Ile Maurice) : «Les jeunes filles et dames musulmanes, ont-elles le droit de porter le Sari ?»
Réponse : Le sari est un vêtement traditionnel, fait d’une seule pièce, porté par des millions de femmes indiennes. C’est une des rares habitudes vestimentaires à avoir été conservée par le temps. Le sari est une large bande de tissu d’environ 1 m 20 de large sur 10 m de long. Le sari se porte sur un jupon et un corsage serré laissant le ventre nu. Sa technique de drapé varie selon les régions, les castes, les activités, les religions, mais trouve certes ses origines dans l’Hindouisme.
Du point de vue du deen, l’Islam a démontré aux hommes comme aux femmes comment s’habiller convenablement en gardant leur chasteté et leur honneur. Il n’est islamiquement pas convenable d’imiter les autres communautés, que ce soit dans les habits, dans les habitudes, les manières ou tout autre chose. Le saint Prophète a dit : “Mann tashabbaha qawminn fahuwa minhum” qui se traduit : “Celui (ou celle) qui imite une communauté, en fait partie !”. Ce hadîth veut tout dire et se passe même de commentaires, vu sa clarté.
Les savants de deen se basent sur de tels hadîths pour interdire le Sari à nos femmes, tout comme d’autres habits qui reflèteraient d’autres communautés. A l’inverse, des musulmans soit disant plus modérés trouvent à dire que le Sari est typiquement indienne et non hindouiste, mais malgré le côté indéniable de son origine brahmanique, se heurtent pourtant au détail incontournable du Sari quant au ventre nu, qui demeure incompatible au principe de l’Islam, surtout pour la femme…
En conclusion, quelques soient les cas de figures, on trouvera le Sari incompatible avec une vie musulmane, comme bien d’autres vêtements indécents, hélas, les exemples ne manquent pas de nos jours.
Pourquoi ne pas faire un tour du côté des enseignements musulmans et chercher d’exemples au sein des habits des épouses du saint Prophète et celles des sahâbas ? qui, à plusieurs titres, ont valus les honneurs d’Allah ta’ala !