Question-Réponse n° 197
Dans quels cas peut-on être amené à rompre un roza avant terme ?
Question d’une sœur de Nanterre (92) : «Je souhaiterais savoir dans quels cas est-il autorisé de rompre un roza avant l’Iftwaar ? (maladie par exemple). Doit-on le rompre de la même manière qu’à l’heure de l’Iftwaar ? Est-ce-que ce roza est valable ou bien doit-on le remplacer ?»
Réponse : Attention, votre questionnement peut être posé de façon simple, mais merci d’accorder toute votre attention à la présente réponse détaillée :
Tout d’abord, comme il est bien stipulé dans notre article sur le roza, en cas de maladie (grave), le roza n’est d’emblée pas obligatoire, mais devra être remplacé après la maladie. Sauf dans les cas de maladie continuelle et définitive, c’est-à-dire ceux dont l’état de santé ne garantisse aucune guérison à court terme, doivent cependant donner un “Fidyah” pour chaque roza manqué.
Mise à part cela, un roza n’est pas ‘autorisé’ à être rompu car c’est un engagement de communion avec Allah ta’ala. Sauf en cas de dégradation grave de santé ou d’accident grave où l’accidenté doit être alimenté d’urgence en eau, en médicament ou perfusion, dans ces cas extrêmes, le roza peut-être interrompu, l’interruption paraît alors pardonnable auprès d’Allah car il est involontaire de la personne. Ce roza ne sera évidemment PAS à être rompu en cérémonial comme pour un ‘Iftaar normal. Un ‘Iftaar en temps normal (heure fixé au Maghrib) est effectué en cérémonial puisqu’il constitue un ‘ibaadat. Il est même conseillé, en cas de rupture avant-terme du roza, de ne pas manger et boire normalement, pour justement respecter cet engagement de communion qu’est le roza. Engagement fait sur lecture de ‘Niyyat’ (déclaration d’intention) comme un serment.
Vous verrez ainsi que par ailleurs, dans les cas où, chez les dames qui arriveraient d’avoir leur ‘haÿz’ (menstruations) en plein milieu d’un jeûne, le roza est donc logiquement invalidé (pour cause d’impureté corporelle), mais ces dames sont tout de même tenues de poursuivre le reste de la journée sans manger et sans boire (comme en état de roza) et ceci jusqu’au ‘Iftaar, respect de cette communion oblige.
Par ailleurs, il même conseillé aux gens non-roza de se joindre aux rozédaars au moment du ‘Iftaar, de façon à partager les thawaabs (récompenses) du ‘Iftaar considéré comme un ‘ibaadat tout comme le Sehri. Les anges implorent les bénédictions sur les rozédaars durant ces moments.
Par principe, tout roza rompu devra être remplacé. Et selon les raisons, soit en remplacement égalitaire (qaza), soit en sus en pénalité (kaffârâ).
On profite de ce questionnement pour ajouter que les gens qui n’observent pas le roza pour cause de maladies continuelles ou de longs voyages pénibles, la foi musulmane enseigne à ne pas vivre ces moments de Ramadwaan comme ceux hors-Ramadwaan. Ce mois où les autres observent le roza avec rigueur se doit d’être respecté de telle façon qu’un(e) musulman(e) ne pourra pas manger normalement durant les journées de ce mois spécial. Car s’il n’est pas ‘rozédaar’ (jeûneur), il reste imaandaar (croyant) et donc respectueux vis-à-vis du deen, face au chef de tous les mois, qu’est le Ramadwaan.
Les fervents croyants, qui sont dans l’impossibilité maladive quant au roza, malgré qu’ils doivent s’alimenter en médicaments trouveront toujours les moyens de se sacrifier de nourritures normales, de telle manière à pouvoir éprouver la faim des pauvres même en n’étant pas roza. Les maladifs moins grave trouvent toujours un arrangement avec leur médecin en fonction de leur état de santé pour tenter d’observer à tout prix leur roza en adaptant leur traitement (prise des médicaments au Sehri et ‘Iftaar). Certes, pour un croyant, un pilier de l’Islam tel le roza, sera tenu comme la ‘prunelle de ses yeux’ et cette expression française est le cas de le dire, puisque le saint Prophète a même considéré et cité le Namaaz, cet autre ‘ibaadat faraz, pilier de l’Islam, comme la ‘fraîcheur des yeux’ (qurratu ‘aÿnn).armi les ferventes, on trouve aussi bon nombre de femmes enceintes (sauf en cas de grossesse extrême ou de faiblesse) qui cherchent à s’alimenter correctement (équilibré) pour les Sehris et ‘Iftaars en cherchant à tout prix à observer leur roza, tant qu’elles ne mettent pas en péril la santé de leur bébé qu’elles portent et leur propre santé. Dans ces cas, tenez le bien, ces rozas prennent une toute autre valeur aux yeux d’Allah ta’ala. Telle foi, tel acte, telle récompense…
Citons enfin le “rozédaar éternel”, celui ou celle à qui, selon les circonstances, la mort l’aurait visité en état de roza… les hadîths saluent ceux qui, Allah leur a fait un tel honneur de leur destin ! Il est stipulé que leur ‘Iftaar les attend au Paradis ! Il n’est pas donné à tout le monde d’un Sehri dans le dunya (ce monde) et d’un ‘Iftaar dans le aakhirat (l’au-delà) ! Ils partiront en état de roza et se présenteront la haut dans le Aakhirat en état de roza et seront roza au jour du jugement et les anges seront au rendez-vous de leur ‘Iftaar auprès de leur Seigneur !