Question-Réponse n° 263
Pouvez-vous préciser sur le roza le lundi ?
Question d’une jeune fille de Garges-les-Gonnesse (95) : “Je réagis par rapport à la dernière expérience mise sur le site où la personne fait mention du roza nafil du lundi. Ma grand-mère (dadi) que je rends visite annuellement à Maurice est aussi une adepte de cela. Je souhaite que vous donniez un peu plus de précision là-dessus.”
Réponse : Nous sommes très sensibles lorsque nos chezdeenautes réagissent aux matières qui défilent sur notre portail et que d’article en article, ceci explique cela. Venons maintenant à ce phénomène du roza nafil le lundi.
Pour les gens d’ibaadats, à l’instar des namaazis réguliers dans leur namaazs faraz du jour et qui font des namaazs nafils divers, il en est de même pour les rozédaars (jeûneurs) qui aiment faire les rozas nafils car le roza est un ‘ibaadat qui nous est imposé (faraz) un seul mois dans l’année, le Ramadwaan.
Ils éprouvent donc, face à leur goût des ‘ibaadats, le besoin de roza supplémentaire, donc ces fameux rozas-nafils. Comme notre article sur les facettes du roza l’explicite, un des nombreux aspects du jeûne est de réguler et contrôler son estomac, donc maîtriser sa faim.
De ce point de vue, le roza annuel du Ramadwaan peut être vu comme-ci on mangeait à tout va pendant 11 mois de l’année et le Ramadwaan est l’occasion annuelle réguler tout cela sur 1 mois, permettant ainsi à notre estomac de retrouver un certain équilibre. Pour le reste des 11 mois, les spirituels ont indiqué qu’à l’instar de l’année, sur une semaine également, l’estomac mérite une régulation identique un jour de la semaine. Puisque jeûner le vendredi seul est déconseillé (lire la question-réponse n°39 à ce propos), les savants ont conseillé le lundi (‘pîrr’ en urdu) puisque c’est le jour de naissance du saint Prophète . D’ailleurs ce jour de lundi est approprié puisque de nos jours on a tendance à bien voire trop manger le week-end et le fait de laisser reposer l’estomac le lendemain (le lundi) n’est pas plus mal après tout.
Votre grand-mère (dadi) est de celles des spirituelles pour qui les roza nafils comptent pour beaucoup. Il faut aussi avouer que c’était chose fréquente à l’époque de nos grands-parents ou arrière grands-parents et il y’en a même qui mouraient le lundi, donc en état de roza. Et quelle grand privilège de destin pour celui ou celle qui rend l’âme en état de roza. Les hadîths stipulent que la personne qui meurt roza est un rozédaar qui aura fait le sehri dans le dunya (ce bas monde) et elle fera l’Iftaar dans le âkhirat (l’au-delà) avec des créatures de bonne compagnie auprès d’Allah !