Question-Réponse n° 272
Peut-on suspendre les cadres de du’as dans les chambres-à-coucher ?
Question d’une sœur de Villepinte (93) : “J’aimerais savoir si l’on est autorisé à suspendre des cadres de duahs dans la chambre-à-coucher, que ce soit chambre adulte ou enfant ?”
Réponse : Vous parlez de “du’as” sans préciser s’il s’agit des versets du saint-Coran ou pas. Quoiqu’il en soit, analysons ce qui suit :
Pour ce qui est des valeureux ‘aayat-é-Quraan’ (versets du saint Coran), ces écrits de ces paroles d’Allah ta’ala sont d’une valeur infinie, c’est pour cela que les enseignements du deen nous rappellent sans cesse qu’il faut en permanence veiller à ne pas manquer de respect envers notre livre sacré, ces versets doivent être considérés comme vivants.
Alors que la lecture du saint-Coran (Quraan-sharîf) fait partie des ‘ibaadats de tous les jours, cette notion de respect doit aussi être présente lorsqu’il s’agit de ces fameux versets coraniques encadrés dans nos maisons ou ailleurs. Bien les tenir (haut placé et en endroits sains) et les entretenir (nettoyages réguliers par rapport à la poussière).
Attention, on ne peut pas parler d’interdiction, mais les ‘ulamas (savants) spirituels ont déconseillé au nom du spiritualisme, de placer ces cadres dans les endroits susceptibles de manque de respect. Puisque les hadîths nous enseignent que le saint-Coran sera, au jour du jugement dernier, témoin pour ou contre nous-mêmes, ces savants ont déploré la présence de ces versets dans nos salons ou autres living-rooms où les il y aurait souvent des gens bavardant des choses mondaines sur des tons irrespectueux en présence de ces versets du Coran vivants qui nous contemplent de haut. Souvent ces pièces comportent la télévision, où est regardée toute sorte de choses, sans se soucier des valeurs de la présence au même endroit, des aayat-é-Quraan.
De même, les chambres-à-coucher, surtout adultes, sont aussi des lieux intimes où l’on se déshabille ou autres, sont des pièces encore plus ‘sensibles’ au point de vue du souci du manque de respect au saint-Coran. Hormis les chambres d’enfants en bas âges (innocents) et/ou non-pubère (naa-baalîgh) mais qui ont dans leur éducation parentale, le sens du respect (adab) envers nos choses sacrées.
Par ailleurs, il y a les du’as, non-issus des versets coraniques, à qui l’on doit toujours avoir un grand respect, mais qui ont moins de révérence que les versets du saint-Coran. Cependant, il existe aussi d’autres alternatifs, appelés les ‘naqsha’, ce sont des versets et du’as codifiés, mais qui amènent les mêmes bénédictions.
Quel paradoxe, de nos jours, où les gens suspendent entre autres, le fameux ‘aayat-ul-kurrsiy’ (et dans de beaux cadres brillants et veloutés) sans le lire comme wazîfah dans la vie de tous les jours, alors que parallèlement la récitation de 21 fois ce verset dans une journée de vie nous amène tant de protection et de bénédictions.
Terminons par ce ‘kalaam-é-hikmat’ (parole-de-sagesse) qui stipule : Les versets du Coran sont plus bénéfiques lorsqu’ils sont lus, compris et suivis (mis en pratique) que d’être suspendus aux murs…